Dans un contexte où le nombre de burnouts ne cesse d’augmenter, l’équilibre travail-perso est un sujet qu’il est devenu indispensable d’aborder.
Pourtant, aussi important soit-il, le terme en lui même est assez mal choisi.
Comme le relève Kim Scott dans son livre Radical Candor, l’expression équilibre travail-perso (work-life balance en anglais) donne l’idée d’une sorte de bilan comptable où l’objectif est d’arriver à une somme nulle, où un impact positif d’un côté doit être compensé par du négatif de l’autre.
Aborder le sujet sous l’angle d’une harmonie travail-perso est plus intéressant.
L’harmonie, c’est l’association de plusieurs composantes différentes dans le but d’obtenir un ensemble qui a plus de valeur que la simple somme de ces composantes (oui, c’est un peu compliqué, Jean-Claude Van Damme l’explique mieux que moi).
On ne peut pas oublier ce qu’il se passe à la maison quand on s’installe à son poste de travail, ou laisser de côté le stress d’un gros projet quand on éteint son ordi. Cela revient à considérer que nous ne sommes que des machines, pas des êtres avec leurs sensibilités et leurs émotions, tout au long de la journée.
Cette harmonie peut être atteinte en rebondissant sur ce que l’on fait de chaque côté.
Cette harmonie se construit par exemple lorsque l’on se rend plus efficace au travail en puisant dans le gain d’énergie que procure un bon moment passé en famille ou entre ami·e·s. Elle se construit quand la satisfaction d’une journée productive rayonne sur notre comportement à la maison. Mais elle se construit aussi lorsque l’on s’accorde suffisamment d’heures de sommeil dans une période où les journées de travail sont plus intenses.
Atteindre une harmonie travail-perso est probablement plus compliqué qu’un équilibre, mais c’est une dynamique qui s’auto alimente et nous fait progresser, au contraire des efforts que l’on doit fournir en permanence pour faire les funambules à garder un équilibre parfois fébrile.