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Le développement, un métier de chef·fe·s ?

28 Feb 2019 | 2 minutes de lecture

Aimant beaucoup la cuisine, j’ai rempli assez naturellement ma podcasthèque (on dit comme ça ?) avec des émissions qui tournent autour de nos assiettes et de celles et ceux qui les remplissent.

Parmi ces podcast, j’aime beaucoup A poêle car son animatrice Julie Gerbet part à la rencontre de chef·fe·s pour parler de leur parcours, de leur métier. Et comme souvent lorsque l’on traite d’un sujet qui n’est pas le développement, j’ai tendance à chercher des parallèles avec notre quotidien.

Le cas des chef·fe·s mérite que l’on s’y attarde car au fil de ces interviews on découvre beaucoup de similitudes.

La transmission du savoir pour commencer. C’est une composante essentielle des 2 métiers. Même s’ils peuvent s’apprendre de façon autodidacte, le passage chez un ou plusieurs mentors est un véritable catalyseur dans la construction du savoir-faire.

Les influences sont également importantes. Beaucoup de grand·e·s cuisinières et cuisiniers puisent dans leurs voyages, dans leurs découvertes culinaires, des nouvelles saveurs pour les marier avec leur cuisine actuelle. Dans le développement, le fait de s’intéresser à différents langages et paradigmes permet d’ouvrir sa créativité à de nouveaux horizons.

Un parallèle que j’aime également beaucoup est celui que fait Michel Sarran dans le premier épisode, celui de la passion. Dans le développement comme en cuisine, on parle de métiers-passion. Le chef toulousain n’aime pas ce genre de message, car “la passion, c’est dévastateur, […] ça n’est pas raisonnable une passion”. Dans le développement c’est pareil. Je pensais il y a quelques années que l’on se devait d’être passionné·e pour bien coder. Je considère aujourd’hui que l’on peut aimer son métier et y trouver du plaisir, sans qu’il soit obligé de nous suive à la maison, surtout quand on n’en n’a pas envie.

La dernière similitude que je voulais évoquer et qui me concerne pas mal à titre personnel, c’est celle que fait Pierre Gagnaire quand il nous explique, du haut des ses 68 ans, dont 25 ans passés à porter les 3 étoiles Michelin, qu’il est important d’avoir toujours “de la terre sous les ongles”, de toujours rester en cuisine et de manipuler le produit pour savoir de quoi l’on parle quand on dirige une ou plusieurs brigades. C’est un thème que l’on rencontre obligatoirement lorsque l’on souhaite passer d’un rôle technique à un domaine plus centré sur le management des personnes.

Finalement, la cuisine et le développement se ressemblent beaucoup, jusqu’au plaisir que l’on prend à s’appliquer dans chaque étape pour pouvoir être fier du résultat produit, alors allez y, développez comme des chef·fe·s !